Echo Squad Mission en eaux troubles – Escape Lab

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Comme à chaque fois, tout était censé bien se passer à bord du petit sous-marin Steampunk… Une simple mission de ravitaillement, sans risque…

Escape Lab est depuis son ouverture en perpétuel mouvement, les salles évoluent, se créent ou disparaissent pour laisser la place à d’autres aventures. Ainsi, l’Étrange histoire d’Edward Selgorn que nous avions découvert l’année dernière a fermé et c’est un tout autre jeu qui prend sa place aujourd’hui, avec les montpelliérains de Gear Prod.

Après un financement participatif réussi sur Ulule, cette société a ouvert ses deux premiers sous-marins en octobre dernier sur Montpelier. Il n’aura fallu que six mois pour que deux nouveaux sous-marins quittent cette ville, contournent l’Espagne, remontent l’Atlantique, suivent la Seine et arrivent à Paris. Leur base se situe dorénavant chez Escape Lab et nous allons pouvoir découvrir la toute première mission.

Gilles, un des créateurs de Gear Prod, nous fait le briefing dans son uniforme Victorien. Nous allons vivre une aventure au croisement de l’Escape Game, du jeu vidéo et de l’attraction. Avant d’embarquer, nous devons nous répartir les postes, avec le Pilote, le Mécano, le Sonar et l’Artilleur. La mission pouvant être jouée à six, il est possible d’y ajouter un Capitaine et un second Artilleur.

Echo Squad – Mission en eaux troubles

Notre équipe de marins débutants va plonger dans la mer de Scylla à bord du Red Squid. Cette mission de routine a pour objet la récupération de caisses d’une nouvelle source d’énergie, le Krill…

echosquad_2c.jpgLe sous-marin est digne du Nautilus de Jules Verne et son décor très Steampunk nous charme immédiatement. Les parois sont en métal, des traces d’oxydation sont visibles un peu partout, ce n’est apparemment pas la toute première plongée de ce bon vieux Red Squid. Trois immenses hublots sont présents à l’avant et sur les côtés et permettent de voir les profondeurs marines. Leur forme n’est pas plane comme dans un avion, le long de la coque, mais ils sont au contraire en volume, en profondeur, et permettent en se penchant de regarder au dessus et au dessous du sous-marin. Des écrans de 4m sont placés derrière les hublots et leur dimension fait que l’on ne peut pas en voir les limites, le résultat est incroyablement réussi et immersif. Le reste du sous-marin est tout autant travaillé, des éclairages vacillants aux bruitages… La perfection !

De très nombreux équipements sont présents et chacun à notre poste, nous en étudions le fonctionnement. Si certains sont plutôt évidents, d’autres demanderont des dizaines de minutes afin d’en saisir les subtilités. C’est cette découverte des mécanismes qui pourrait rapprocher un peu cette aventure d’un Escape Game, avec l’absence volontaire de mode d’emploi et d’explications.

Nous lançons les moteurs et le Red Squid commence à s’éloigner de sa base, ou plutôt de l’immense sous-marin auquel il était arrimé, nous sommes en fait déjà à plusieurs centaines de mètres de profondeur. A mon poste de Sonar, je peux voir les contours de la faille dans laquelle nous nous situons et indiquer les directions au pilote. Au bout de quelques secondes je réalise que Fylo ne connaît pas Bâbord et Tribord, ça commence mal et notre petit sous-marin s’encastre dans un rocher, des voyants se mettent à clignoter ! Le mécano tente de mettre les moteurs arrière toute, mais cela ne suffit pas. En plus de ses torpilles, l’artilleur peut envoyer des grappins et nous les utilisons pour accrocher la paroi opposée de la faille et nous recentrer.

Le début de la mission est censé être assez calme, nous courrons pourtant dans tous les sens et j’ai du mal à garder mon poste tellement j’ai envie de toucher à tout. Nous arrivons finalement à récupérer la première caisse de Krill et pouvons continuer l’aventure. D’un coup, le poste d’artilleur tribord s’éteint, ses commandes deviennent inopérantes. Nous avons tellement vécu de bugs dans les Escapes que l’on se demande si c’est le résultat de notre pilotage, de notre envie de toucher à tous les boutons, ou un véritable problème technique. Comme le GM n’intervient pas, nous finissons par nous dire que cela fait partie du jeu et qu’il doit y avoir une solution pour réparer. Toma nous embarque dans une idée farfelue et s’ensuit un beau moment de collaboration… qui s’avère payant.

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La suite du scénario réserve évidemment de nombreuses surprises, bien plus complexes et stressantes que ce que laissait présager notre mission initiale, avec une progression bien dosée. Nous quittons le Red Squid avec l’étrange impression d’avoir passé des heures à jouer. Cela provient sans doute de l’unique espace de jeu, dans le grand poste de pilotage du sous-marin. Ce n’est pas une critique, au contraire, nous en avons réellement profité et adoré Echo Squad.

Cette expérience est surprenante, totalement immersive, comme on pourrait l’imaginer d’un jeu VR. Sauf que nous sommes physiquement à l’intérieur d’un superbe décor de sous-marin, avec des projections sur les hublots qui donnent l’impression de mouvement. Par son coté réaliste, nous la classons avec les Escape Games plutôt que les Jeux vidéo, mais c’est bien un jeu hybride. Quatre joueurs semble être le nombre parfait pour à la fois profiter pleinement des mécanismes et ressentir l’urgence de l’aventure.

D’autres missions sont prévues dans le futur, et même des modes coopératifs ou compétitifs entre les deux sous-marins, puisque la salle est doublée.

L’avis de Fylodindon

Sorti major de ma promotion, c’est avec mes jalons de Capitaine flambants neufs que j’embarquais sur le Red Squid pour ma première mission. Malheureusement, les généraux ont cru bon de me bizuter en me refourguant les pires sous-mariniers que l’armée ait connu : un ramassis de tocards qui ne seraient même pas capable de retrouver une savonnette dans leur bain. Et s’ils ont pu se permettre ce bizutage honteux, c’est parce que notre mission s’annonçait routinière : Quelques caisses de krills à récupérer et peu de dangers à prévoir.

C’est donc aux côtés d’un sonar sourd, d’un artilleur manchot et d’un mécanicien infoutu de planter un clou, que je m’installais à la barre du Red Squid. Et que ce fut laborieux ! Entre le sonar qui nous envoie dans le mur (voire pire), l’artilleur qui lâche les krills avant de les avoir rapatrié dans la soute et le mécanicien qui n’est pas foutu de réparer les pannes, on s’est vite retrouvé avec la moitié du sous-marin paralysée. Je me voyais déjà finir mes jours échoué dans les profondeurs, avant même d’avoir récupéré la première des six caisses que nous devions rapporter. Nous étions partis pour signer le plus grand fiasco de l’histoire.

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Une mission sans risque, vraiment ?

Heureusement, avec du temps, de la patience, mes talents de pilote hors pair et mon incroyable leadership, j’ai réussi à hisser mon équipage de baltringues vers le haut. On s’est même permis un premier fait d’armes remarquable, en abattant un sous-marin ennemi.

Bon, pour le coup je suis sans doute le seul à ne pas avoir changé de poste. A deux ou trois exceptions près, j’ai passé l’essentiel de mon temps à la barre, à tenter de comprendre et rectifier les informations données par le sonar, afin de manœuvrer dans ces mers plus périlleuses qu’elles ne le semblaient. Ça ne m’a toutefois pas dérangé, et ne m’a surtout pas empêché de m’émerveiller du travail effectué par Gear Prod pour rendre ce sous-marin plus vrai que nature. Un tour de force remarquable pour une immersion absolument fantastique. Par contre attention, s’il y a bien un peu de réflexion et de manipulation, Echo Squad tient plus du jeu vidéo que de l’escape game. Toujours est-il que depuis que j’ai mis le pied à terre, je n’ai plus qu’une envie : Repartir en mer !

L’avis de Toma021

Mon avis va être considéré comme une mutinerie mais quand le capitaine fait preuve d’autant de mauvaise foi il faut rectifier les choses. J’avais donc le rôle d’artilleur (puis très vite d’artilleur babord car on a jugé bon de diviser par 2 mon champ d’action) sauf que suite à la conduite laborieuse menée en coopération par la machinerie, l’aveugle au sonar et ce fameux capitaine à la barre, mon poste est le premier à être tombé hors d’usage. S’en est suivi une longue période où je n’avais pas vraiment d’autre chose à faire que de tourner sur mon tabouret pour passer le temps. Mes propositions étant complétement ignorées, l’action (volontairement je suis sûr) dirigée à tribord, mon tabouret fut mon meilleur ami et l’ennui pas loin de pointer le bout de son nez.

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Les autres ne le savent pas mais j’ai reçu secrètement tout un tas de décorations pour ma gestion de l’évènement.
Heureusement grâce à mon côté boudeur le reste de l’équipage a décidé de tenter ma proposition… qui s’est bien entendu révélée parfaite. Du coup j’ai pu récupérer un peu de confiance de leur part et surtout les commandes de mon poste. S’en est suivi l’émergence du meilleur artilleur de l’histoire, qui a certes relâché quelques caisses de ressources à cause des manœuvres effectuées par le reste de l’équipage mais qui a su compenser par son talent pour mener à bien la mission. Après 2-3 conseils cruciaux qui nous ont permis de passer les difficultés suivantes, je suis devenu le relais communication entre notre sonar aveugle et notre pilote qui pensait pouvoir diriger tout tout seul et bien entendu l’acteur principal de l’affrontement avec le sous-marin adverse alors que l’équipe avait préféré activer le mode furtif.

Bref je n’aime pas me mettre en avant mais j’ai complètement sauvé la mission en étant un héros incomparable et si ce sentiment est jouissif c’est tout simplement parce que le « Red Squid » est un sous-marin magique merveilleusement mis en vie par Gear Prod. Une aventure assez unique que je vous invite vraiment a aller vivre par vous même (en choisissant bien vos coéquipiers, ne faites pas comme moi). Sachez juste, comme l’a dit Fylo, qu’il s’agit plus d’un jeu vidéo grandeur nature que d’un escape game.

L’avis de Jelypat

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Mais cette machine dans ma tête
Machine sourde et tempête

Le second avis de Smy

Je reprends la parole après ces avis des mythomanes de Pilote/Capitaine et d’Artilleur. La mission n’a été sauvée que par les compétences du Sonar, rôle éminemment important et parfaitement exécuté.

En conclusion, quel que soit le poste choisi, vous vous éclaterez dans le Red Squid, et vous pourrez abuser de mauvaise foi si quelque chose tourne mal.

Le site de Escape Lab et de Echo Squad

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