Le Code Bar – Indicium

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On se doutait bien que les lois d’Asimov seraient un jour transgressées, mais de là à imaginer que nous devrions partir dans le futur pour combattre des robots…

Indicium est une enseigne toute récente sur Paris, sa première salle a ouvert en décembre 2016 et a très rapidement fait parler d’elle. Son « Code Bar » a en effet remporté dès l’ouverture l’adhésion de joueurs. En soiffards amateurs de bière invétérés, nous ne pouvions attendre plus longtemps pour rendre visite à ce bar retro futuriste, nous devions voir nous même si c’était le jeu qui plaisait, les étranges boissons venues du futur ou les robots O-Bots peu farouches.

L’enseigne s’est installée dans un lieu assez surprenant, le plus ancien passage couvert de Paris, proche des grands boulevards. Ce passage des Panoramas, dédale de ruelles du début XIXè siècle, attirait à l’époque les visiteurs par une attraction un peu folle, créée par l‘inventeur du bateau à vapeur Robert Fulton. L’endroit était donc idéal pour un voyage dans un Escape Game, pour peu que les joueurs réussissent à en trouver l’entrée.

Nous nous y rendons en ce début de printemps et sommes accueillis par Sai-Yu qui nous présente sa salle et son vortex temporel. C’est par ce passage que nous allons être transportés dans le futur, quelque part en 2139. Le créateur d’Indicium préfère envoyer des aventuriers plutôt que d’aller combattre lui-même, nous lui faisons remarquer que c’est un peu trouillard et nous avons pour seule réponse un petit sourire…

Le code bar

Les robots O-Bots ont fini par prendre le pouvoir et attaquer les humains. La résistance s’organise et tente de combattre, mais leur perte semble proche. Le portail temporel s’est ouvert dans un bar et nous allons pouvoir leur venir en aide, pas de doute, les combattants du futur savent comment nous attirer !

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Nous passons de 2017 à 2139 sans vraiment comprendre comment, et arrivons dans un bar presque clandestin, mélange de prohibition et de Steam punk. Les fenêtres sont barricadées par des planches que le soleil transperce à peine, l’ambiance est très réussie. Notre première mission est de rétablir l’électricité, et ce n’est visiblement pas si simple qu’au XXIème siècle. Après de longues secondes, l’un de nous trouve enfin la solution, mais ne peut s’empêcher de jouer à jour / nuit / jour / nuit, cette équipe est définitivement irrécupérable ! Le décor apparaît dans son ensemble et l’atmosphère qu’il en dégage est parfaite. Il y a un peu de bruitages et quelques musiques qui semblent liées à nos actions, un bon point pour l’immersion.

La profusion d’éléments laisse présager une fouille intense, complexe, et plusieurs cachettes sont vicieuses. Même la craie qui permet de noter les éléments sur le grand tableau est cachée, cela perturbe mon rôle de scribe de l’équipe. Nous nous appliquons plus qu’à notre habitude et trouvons de très nombreux objets, il y en a effectivement partout. Il y a largement de quoi nous occuper à quatre, et certaines épreuves peuvent se résoudre en parallèle, la salle n’étant pas linéaire. Cette étrange vision du futur « vintage » permet d’insérer des puzzles très originaux, l’imbrication du décor et des énigmes High-tech est remarquable, de nombreux objets étant détournés de leur usage initial. Cette room est un mélange assez bien dosé de fouille, d’observation, de manipulation et de réflexion. A l’exception d’un calcul mathématique un peu rébarbatif (note de Toma : réussi à merveille et du premier coup par Toma021), le game play est très bon, tout est fluide. La dernière épreuve est une réussite de collaboration, et si nous avons déjà rencontré ce type de casse-tête dans d’autres Escape Games, le résultat fonctionne ici vraiment très bien.

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Ces quelques traces de sang ne sont pas représentatives de l’ambiance de la room, pas de zombie, rien de flippant. C’est peut-être Sai-Yu qui s’est coupé en fabricant le décor…


Les interactions avec le GM se font par l’intermédiaire d’une petite tablette que nous avons emporté lors de notre voyage de 120 ans dans le futur. L’aide est assez bien dosée et tombe toujours juste, Sai-Yu suit vraiment notre progression. C’est après quatre ou cinq messages et 47 minutes que nous réussissons à sauver l’humanité, enfin celle du futur.

Il y a vraiment beaucoup de choses intéressantes dans ce « Code bar » et assez peu de critiques. Il manque sans doute une transition entre 2017 et 2139, mais c’est souvent le cas dans les enseignes Parisiennes. Cela pourrait être amélioré en entrant les yeux fermés, ou comme l’imagine Toma, par une toute petite antichambre peinte en noire avec deux ou trois néons qui clignoteraient et permettraient de donner une impression de voyage temporel. Cette salle qui va bientôt être doublée est donc vraiment à faire, nous y avons passé un très bon moment et la recommandons à tous les joueurs.

L’avis de Fylodindon

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Il y a deux choses qui me passionnent dans la vie : Les Escape Game et l’alcool ! Du coup, lorsqu’on me propose de m’enfermer une heure dans un bar, j’accoure ! Manque de bol, les futs de bières semblaient vides depuis quelques siècles déjà. Alors les robots tueurs je veux bien. L’humanité réduite en esclavage, passe encore. Mais la pénurie de binouzes, ça je n’ai pas pu le supporter. Dès lors, il nous fallait absolument sauver le monde de ce cataclysme annoncé… chose qui nous aura pris à peine plus de 45 minutes.

Car oui, malgré un début un peu poussif et un ou deux points de blocages à certains moments de l’expérience, nous avons plutôt bien assuré je trouve… y compris dans la fouille. Il faut dire que le décor particulièrement réussi et les très chouettes énigmes qui jalonnent le parcours aident à la motivation. Le scénario est plutôt bien intégré également, et assez plaisant à suivre. Mon seul véritable regret, c’est toujours le même que pour la plupart des salles : l’ambiance sonore. En effet, à part quelques messages audio plutôt réussi et des musiques bien choisie, il manque à mon sens une bande son en fond, qui nous immerge dans l’univers. Sans vouloir spoiler, la situation qui nous est décrite au tiers de l’aventure, pourrait très bien se retranscrire par des bruits semblant venir de l’extérieur, histoire de nous faire monter en pression.

Autre point dérangeant, même si bien plus accessoire : Le voyage dans le temps ne se ressent pas vraiment en entrant. Non pas que l’ambiance futuriste soit ratée, bien au contraire. Mais on passe du présent au futur en ouvrant purement et simplement la porte vers la pièce où nous allons être enfermés une heure durant. Pour une enseigne dont le leitmotiv, que ce soit pour cette salle ou les prochaines, est justement le voyage dans le temps, avouez que c’est un peu dommage. Surtout qu’il suffirait d’un simple sas entre le hall d’accueil et la room, pour gommer cette désagréable impression.

Malgré tout, Le Code Bar reste une très bonne salle, bien faites, avec des énigmes originales et intelligentes. Je ne saurais donc que vous recommander d’aller vous y faire enfermer… Par contre, n’oubliez pas votre gourde, car y a rien à boire dans ce bar !

L’avis de Toma021

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J’en reviens pas que Fylo se soit approprié dans sa partie mon idée d’un sas à l’entrée de la room avec bruitages, lumières ou une simple machine à fumée pour retranscrire le voyage dans le temps. Car oui c’est ridicule de proposer ce genre de scénario et d’ouvrir une porte en disant vous voici dans le futur. Mais bon sachant qu’on a passé un super moment chez Indicium on les pardonne.

Car oui l’ambiance de la salle est très bien rendue, les décors vous rappelleront sans doute un futur proche de l’univers de Fallout ou de Terminator. En tout cas, tout n’a pas bien fonctionné dans le futur et vous êtes donc là pour sauver l’humanité.

Tout ayant été dit plus haut donc je résumerai mon expérience en une simple phrase : Une aventure bien pensée, très bien mise en scène, avec des décors sympas et des énigmes très chouettes (surement le plus gros point fort de la salle). Ça fait pas grand chose à redire.

L’avis de Jelypat

Désolé Jely est finalement en vacances ou en concert, en week-end ou à un diner de famille. En tout cas il nous a planté pour l’article. (Mais on t’aime quand même).

Le site d’Indicium

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