L’abattoir – One Hour

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Comme tout le monde voulait retourner chez One Hour, ce n’est pas une mais deux équipes de Polygamer qui sont parties défier le boucher dans son Abattoir. Et figurez-vous qu’une équipe court plus vite que l’autre.

S’il y a bien une enseigne où l’on sait pertinemment que nous avons perdu toute objectivité, où nous sommes définitivement sous le charme depuis leur première salle, c’est bien One Hour. Tout remonte à début 2016 et un inoubliable Lost Asylum, avec une implication du GM que nous n’imaginions pas possible à l’époque. Nous avons depuis conseillé des dizaines de fois cette enseigne, et avons eu systématiquement les mêmes retours, année après année. Le Game Mastering rend toujours les aventures incomparables et le Game Design est ce qui se fait de mieux.

Les premières annonces sur l’Abattoir ont donc déclenché chez nous une excitation quasi insurmontable. Les premières photos savamment distillées par François, puis les premiers retours des beta tests n’ont fait qu’amplifier cette excitation, jusqu’aux deux jours fatidiques de fin novembre. Comme personne ne voulait rater une telle salle chez les Polygamer, nous sommes venus en deux sessions. Deux fois plus de chances de rencontrer le jovial boucher de cet abattoir ! Même si je déteste habituellement les métaphores sportives, difficile d’y échapper. L’équipe B a fait l’aventure en premier, suivie cinq jours plus tard par notre équipe, la A, celle des vrais joueurs. Cinq jours à souffrir d’impatience et à craindre les spoils.

L’Abattoir

De mystérieuses disparitions ont lieu à Paris et tous les indices convergent sur l’abattoir abandonné de Voltaire…

Nous entrons dans l’abattoir avec pour seul équipement des sacs Cadaveroo. Et encore, équipement est un bien grand mot vu l’usage qui en est fait ici, on se demande si ces sacs servent ou desservent notre enquête. En plus des sacs, on récupère un téléphone, au cas où quelqu’un voudrait nous joindre.

Nos premiers contacts avec les lieux sont dans de minuscules pièces et donnent le ton de la suite des décors. Chaque centimètre est étudié, chaque élément est travaillé, tout est terriblement crédible, nous sommes sans aucun doute dans un véritable abattoir désaffecté. Nous ne le savons pas encore, mais la conception de l’espace de jeu est faite pour perturber notre sens de l’orientation. Les pièces vont se succéder, nous allons évoluer, revenir, repartir, tourner en rond pendant une heure sous les yeux d’un boucher sadique qui n’a pas prévu de nous endormir avant de nous écorcher…

abattoir_2.jpgPour en revenir aux décors, le bois est ici en bois, le béton en béton, le métal en métal. Rien de surprenant dit comme ça, mais pas de plâtre peint ou de plastique imitation acier, cela donne une idée du travail des décorateurs et des finitions. On se demande même en quoi peuvent être les traces de sang qui éclaboussent les murs ! Pour améliorer encore l’immersion, l’ambiance sonore est composée de bruitages et de musiques parfois stressantes, parfois déstabilisantes. Toma ne trouvera d’ailleurs rien de mieux que de valser lors d’un passage un peu speed, plutôt que de nous rapporter ce qu’il était parti chercher.

Les énigmes commencent gentiment, pour vite devenir plus complexes. Le boucher s’amuse à nous compliquer la tâche et essayer de nous faire flipper alors qu’on est en pleine réflexion, il ne serait pas un peu sadique lui ? Évidemment, même en étant « l’équipe A » des Polygamer, on se retrouve à bloquer et une petite aide nous permet de nous reconcentrer. En dehors d’une épreuve un peu old school avec des nombres (un calcul donc), toutes les énigmes sont fun et originales. La répartition entre les mécanismes traditionnels et ceux plus High Tech est bien pensée, et l’un d’eux demande même un engagement physique d’un des joueurs.

L’implication du Game Master étant un des éléments différenciant de One Hour, nous ne pouvions imaginer que notre GM, Joël, allait rester dans son rôle de policier à l’extérieur de l’abattoir. L’espace de jeu est d’ailleurs conçu pour qu’il puisse s’amuser avec contre nous, comme sait si bien le faire cette enseigne. On retrouve les fondamentaux de Lost Asylum, améliorés par trois années de réflexion et un budget de conception et réalisation bien plus important, et c’est très réussi. Cela permet d’adapter encore plus l’expérience aux joueurs, au point même d’avoir des fins alternatives qui vont dépendre de la progression de l’équipe, de son avance ou de son retard.

Nous finissons la version hard core en 53 minutes intenses, sublimes et mémorables. Je pourrais ajouter de nombreux superlatifs, mais je vais en laisser pour les copains et leurs avis. S’ensuit un très long debrief, une visite de toutes les pièces et couloirs, des passages que nous n’avons pas empruntés car utilisés pour les variantes de l’histoire. Le plus surprenant étant le poste d’observation du boucher, cet abattoir a été autant conçu pour les joueurs que pour le GM.

Nous n’avons pas ressenti de frayeur excessive, mais cela ne veut pas dire qu’il est pour autant accessible à toutes les équipes. Nous avons sans doute réussi à garder la distance nécessaire et ne pas tomber dans la peur, grâce à nos habituelles conneries et moments de rires. A la lecture de ces lignes, vous aurez j’espère compris mon enthousiasme, l’Abattoir est tout simplement l’un des meilleurs Escape Games de Paris, si ce n’est le meilleur. Et le boucher un être au fond adorable et juste incompris…

L’avis de Fylodindon

abattoir_4.jpgComme me l’expliquait si bien François, l’un des fondateurs de One Hour, pendant que j’observais la « supposée équipe A » se faire malmener, l’une des principales difficultés pour eux, était de créer une salle « horrifique » sans pour autant concurrencer Lost Asylum. Elle n’est donc pas conçue avec les mêmes mécaniques de jeu et s’appuie moins sur le jump scare et la parano que cette dernière. Il ne faut alors pas s’attendre à être aussi terrorisé (y a pas de clown, déjà) ; même si l’ambiance nous plonge dans un état de stress permanent et ne laisse que peu de place à la franche rigolade.

Avec l’Abattoir, l’enseigne qui faisait déjà partie de nos préférées sur Paris, a encore monté la barre de l’exigence de quelques crans. Depuis le briefing jusqu’au dénouement, variable en fonction des équipes, tout est magistralement orchestré. Les décors sont absolument fabuleux, la gestion de l’espace est assez dingue, les énigmes sont variées et le travail du GM, encore une fois, est d’une justesse qui force le respect. On regrettera juste que l’énigme finale puisse laisser tant de place au hasard et ainsi permettre à « la supposée équipe A » de sortir avec quelques minutes d’avance sur un GROS COUP DE CHANCE (non, je ne suis absolument pas de mauvaise foi).

A ce jour, c’est tout simplement la meilleure salle de la capitale, même si Lost Asylum garde la première place dans mon cœur, pour des raisons personnelles que je tairais volontairement, afin de conserver intacts, mon honneur et ma réputation.

L’avis de Toma021

abattoir_6.jpgQue dire de la meilleure salle de Paris sans être redondant. Résumons simplement la situation. Dans le cœur des polygamers, je pense pouvoir dire que deux enseignes se distinguent particulièrement et leur point commun est de mettre en avant le jeu du GM. One Hour réussit déjà l’exploit de ne pas nous décevoir alors que nous attendions cette salle plus que toute autre. Première prouesse en soi. La deuxième vient de la qualité de la salle. Une réalisation hallucinante et une conception qui permet justement au GM de jouer avec ses proies pendant une heure. Tout est bien pensé, tout est bien réalisé. Le reste est très bon avec peut-être une énigme en dessous de la moyenne mais l’ambiance est telle à l’intérieur qu’on retient l’expérience dans son ensemble et là on ne peut qu’aimer. Bravo !

L’avis de Nachcar

Si vous voulez vivre une expérience totalement immersive foncez ! Immersion totale ici. Faut dire qu’on est des grands gamins et qu’on arrive toujours à se plonger dans l’ambiance. Jamais blasés. On s’amuse toujours autant. Rien à battre de claquer un score. On vit l’aventure. L’histoire, c’est tout ce qui compte. On s’émerveille toujours autant. Fylo crie toujours aussi aigu. Je suis toujours le connard qui passe devant. Des grands gamins je vous dit.

abattoir_1.jpgPour moi Lost Asylum est l’une des meilleures salles de Paris, si ce n’est LA meilleure. Enfin ça c’était avant… Grosse claque ! Voilà comment je pourrais résumer cette mémorable expérience. L’Abattoir réunit tout ce que j’aime dans une room. De l’immersion, des décors sublimes, une ambiance folle et une pression qui ne retombe jamais, le tout rehaussé par des énigmes jamais chiantes et bien intégrées au thème. Tout comme Fylo je trouve la dernière énigme un peu en décalage, un cran en dessous du reste. Contrairement à lui rien à voir avec un quelconque facteur chance ou autre mauvaise foi. Non, je la trouve juste moins bonne que les autres. Pour le reste c’est un sans faute. L’Abattoir devient LA SALLE DE PARIS A NE PAS RATER.

L’avis de Tsokoa

Après les deux grandes réussites que sont Lost Asylum et Very Bad Night, One Hour a mis la barre encore plus haut avec l’Abattoir. On retrouve dans cette salle ce qui a fait la réussite de leurs précédents escape games à savoir des énigmes bien pensées et variées et surtout un art du game mastering qui s’adapte à toutes les situations et toutes les équipes.

Là où l’Abattoir fait encore mieux que ces prédécesseurs c’est un niveau du level design et de la mise en scène. Avec une aire de jeu plus grande, les petits gars de chez One Hour ont pu se faire et nous faire plaisir avec une room qui prend des airs d’attraction. Cet escape game ne se contente pas d’enchaîner les énigmes, mais propose un cheminement très bien pensé et scénarisé où les énigmes, les décors et le game mastering se complètent pour offrir une expérience de jeu spectaculaire.

Le site de One Hour parce que vous aussi vous avez envie de visiter un abattoir

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