La ligne verte

Par L'Orga

Dans une heure, c’est notre exécution qui a lieu. Nous nous sommes faits à cette idée. Mais nos codétenus viennent de nous communiquer des  informations susceptibles de nous innocenter. Il nous faut nous évader pour passer un coup de fil au gouverneur, le seul capable de nous sauver la vie.

Laissez passer le mort !

Pour résumer notre journée : elle aura été escape game + debrieff ×3…  jusqu’à cet instant. L’instant d’entamer notre dernière ligne droite qui, du coup, est verte. Nous sommes donc toujours chez Maze Corp. et notre accueil est identique à chaque fois. Nous prenons notre dose de sucre suivi de prêt par une hydratation régulière tant nous dépensons d’énergie dans ces escape game.

Une fois encore, le costume de notre narrateur change, cette fois, c’est une photocopie de l’abject Percy Wetmore qui prend place en ses lieux : pour ceux qui ont lu le livre et/ou vu le film, c’est le petit teigneux du film et force est de constater que le rôle est bien tenu. Pour ceux que l’expérience peut déranger, il nous a demandé avant de commencer s’il pouvait exercer des « brimades » sur nous : chose que nous avons bien sûr acquiescé, voulant vivre l’expérience jusqu’au bout.

Je m’appelle John Coffey

À l’instar de cette montagne de muscles, nous sommes donc enfermés dans nos cellules individuelles. La ligne verte est bien présente tout au long du chemin qui se termine derrière une bien mystérieuse porte. On constate à nouveau que rien dans la décoration n’est laissée au hasard. Les différentes cellules sont remplies d’infimes détails, tous rappelant de près ou de loin le livre éponyme et l’univers carcéral.

Une fois tous installés, notre aventure peut donc commencer.

Nous avons tous – non pas quelque chose en nous de Tennessee – beaucoup d’actions à mener dans nos cellules. Mais c’est ce qui fera la force et la faiblesse de cet escape game en même temps. À partir du moment où l’un de nous faiblit et est plus lent que les autres à trouver ce qu’il faut… et bien les autres s’ennuient ferme. C’est malheureusement ce qui nous est arrivé.

Les passages répétés de notre gardien / game master tentant de nous aider à y voir plus clair dans nos missions respectives ne nous aideront probablement pas assez. Est-ce la fatigue ? Le trop plein d’escape game de la journée ? Possible, mais nous n’étions plus trop hermétiques en cette fin de journée. Et le soucis est que si l’un de nous flanchait, il entrainait les autres dans sa chute.

Malgré tout, nous avancions dans l’histoire mais le deuxième point très délicat de cet escape game a fait surface : le bruit. Le bruit des chaînes sur les barreaux de nos geôles, enlevées, puis remises (lors du passage du gardien), puis ré-enlevées… m’ont personnellement profondément handicapé tout du long.

Une suite électrique

Néanmoins, l’avancée se poursuit et nous touchions au but quand le chrono a mis fin à notre tentative d’évasion, soldant ainsi cet escape game par notre défaite. Cependant, avec l’équipe de Maze Corp., nous avons pu voir la fin des énigmes et surtout du scénario qu’ils ont ficelés pour les joueurs. Et je peux dire que pour une fois, c’est à regret que je n’ai pas été jusqu’à la fin de cet escape game par mes propres moyens.

Au final et en général chez Maze Corp., on peut noter une grande qualité de décors jusque dans les finitions. Mais cet escape game là mettra un peu en exergue vos compétences individuelles avant les collectives. Le scénario est bien ficelé et plaisant, j’y ajouterai un gros bémol sonore en ce qui me concerne. Après, est-ce la fatigue ou pas ? Quelques étapes nous ont semblé cependant un peu floues dans leur résolution.

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