Les Disparus (Phobia)

Vous connaissez la famille Morel? Non? C’est normal! Cette famille a disparu il y a presque 100 ans (pour être précis, elle a disparu en 1924 (et si toi aussi tu es choqué que 1924 c’était il y a presque 100 ans, c’est que tu deviens vieux comme nous!)), sans laisser de trace.

A l’époque, un tueur en série de la région avait été arrêté. Il a avoué de nombreux crimes, mais a affirmé ne pas avoir fait de mal à la famille Morel. Mais alors, qui était-ce donc?

Nous sommes une équipe de détectives spécialisés dans les crimes non résolus, et nous allons retourner chez les Morel pour tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer.

Notre Game Master nous précise que de nombreux détectives sont venus enquêter en ces lieux, et que personne n’est jamais revenu. Gloups. Bon, on l’admet, on aurait aimé un peu plus de mise en scène de la part du Game Master: on sent qu’il fait ce brief comme il lit le bottin doit faire celui du Code De Vinci, et c’est dommage.

Heureusement, l’ambiance se tend un peu grâce à notre entrée dans la maison des Morel qui se fait à la simple lumière de lampes et aussi, disons-le, au fait qu’un des pandas faisait peur à tout le monde tellement il est de nature flippé.

Nous découvrons les lieux assez lentement: notre fouille n’est pas très précise, à cause du fait qu’on voit mal, d’une part, et qu’on n’ose pas forcément aller regarder en détail, de peur que quelque chose/quelqu’un ne surgisse d’un coup. Nous trouvons des éléments qui font sens de suite, et comprenons que nous devons fouiller de plus belle.

Eh! On t’a pas sonné!

Normalement, chez Phobia, en cas de besoin d’aide, vous devez sonner pour que votre Game Master vous envoie un indice. Alors que nous sommes toujours à la recherche d’éléments, notre Game Master prend contact avec nous de son propre gré, en nous indiquant de manière très précise où se trouve un des éléments. On se regarde, et on comprend qu’on doit être bien en retard dans notre progression (aucun chrono ne nous permet d’infirmer ou pas cette hypothèse). Quasiment de suite, une seconde « cachette » nous est indiquée.

C’est du coup au pas de course que nous tentons de poursuivre l’aventure: aucune envie de périr ici! Notre fouille terminée, place à des manipulations, qui déclenchent des mécanismes plus ou moins rassurants (plutôt toujours pas rassurants).

Au fur et à mesure de notre progression dans l’histoire/dans la maison, nous en apprenons un peu plus sur un des membres de la famille Morel, et commence à se dessiner une explication de ce qui a pu se passer (du moins, on le croit).

Quelques rebondissements

On a apprécié les rebondissements de scénario et de situations pensés par Phobia, qui nous ont parfois vraiment pris de court! Par contre, peu de bondissements liés à la peur sont à recenser de notre côté. Pourtant, quelques mécanismes et idées sont bien là pour aider à cela, mais clairement, le fait que nous étions 5 nous a empêché de ressentir fortement la peur (le temps que tout le groupe débarque, l’effet de surprise est passé).

Les énigmes sont bien intégrées, plutôt sympas à faire, et surtout ont l’avantage d’être très intuitives, ce qui permet d’avoir un sentiment de progression fluide.

L’énigme quasi finale demande la connaissance d’un domaine particulier, qui pourrait bien rompre ce sentiment de fluidité si vous n’avez pas cette connaissance. Grâce à plusieurs membres de l’équipe, cela ne nous a pas posé problème, mais alors rien n’était prévu dans le cas contraire. (vous le savez, c’est quelque chose qui a tendance à nous gêner, car ça s’éloigne de la philosophie de notre ami Ronald des escape games: « venez comme vous êtes »). C’est à la toute fin de la salle que nous comprenons le fin mot de l’histoire, avec une révélation bien pensée.

C’est fau bout de 47 minutes que nous sortons de la maison des Morel, en ayant enfin compris ce qui s’est passé – n’en déplaise à notre Game Master qui semblait en douter- « vous avez compris alors ce qu’il s’est passé? » « heu oui » « non mais vous avez vraiment compris? » (on attendait qu’il nous sorte des copies pour qu’il note nos réponses, mais finalement notre explication orale l’aura convaincu: ouf!).

« Oh! Pute la poupée! Dégage! »

Les Plus

Une bonne immersion : le fait que notre progression se faisait à l’aide de lampes jette forcément une atmosphère particulière, puisque nous n’avons jamais une visibilité totale sur l’espace de jeu, et que les plus peureux d’entre nous pourront facilement s’imaginer des présences indésirables dans la pièce.

Des énigmes plutôt originales : les énigmes sont plutôt bien trouvées et ont en plus le mérite d’être assez intuitives, ce qui permet d’avoir un rythme de progression assez soutenu et fluide, même lorsqu’on est une équipe de débutants.

Des effets qui rendent la maison vivante : Phobia a bien réfléchi à différents mécanismes qui permettront de maintenir une certaine tension pour des équipes avec peu de joueurs (on pense à des équipes de 3 maximum)

Les Moins

Un Game Mastering loin d’être au top: entre les indices qui sont envoyés beaucoup trop vite et qui n’ont aucune subtilité et le manque d’ambiance instauré, notre Game Master n’a pas montré son meilleur visage, et nous avons été un peu déçus.

Des énigmes trop simples: nous avons eu un sentiment de frustration en terminant relativement en avance (tout en ayant été plutôt mauvais…).

Une frayeur relative: nous n’avons pas senti une immense frayeur dans la pièce. Le fait que nous étions 5 n’a pas du aider, et de ce fait nous avons été peu surpris par les effets qui devaient nous faire sursauter.

Nos notes sur 5

Fouille  
Décors  
Immersion  
Difficulté 
Note globale  

Si vous souhaitez comprendre ce qu’il s’est passé pour cette pauvre famille Morel, venez à votre tour enquêter sur leur disparition en équipe 2 à 5 détectives. Pour connaître les tarifs, suivez le guide! Pour plus d’infos, c’est ici.