Ultime Madrigal – Artimus

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Le temps d’une matinée, nous nous sommes mués en mélomanes férus de musique baroque et fans invétérés d’Eve Ruggieri (les vrais savent). Mais on a une excuse : Il était tôt… trop tôt !

artimus_schlurp.jpgPendant que certains grands naïfs pensent encore qu’il s’agit de science fiction, nous autres, que je qualifierais humblement d’initiés, venons d’effectuer notre énième voyage dans le temps, à l’arrière de l’étrange boutique d’Artimus. Cette fois, c’est en pleine renaissance italienne que nous débarquons, dans le Naples du XVIème siècle (1590, plus exactement). Toutefois nulle question de sauver le monde cette fois-ci, car nous sommes investis de la plus belle des missions : un sauvetage au nom de l’amour. Celui d’un musicien italien pour la belle Dona Maria, retenue captive au domicile de Carlo Gesualdo, qui périra dans l’incendie de cet appartement d’ici une heure. Pour moi, grand romantique devant l’Eternel, ce dénouement m’était impensable. Nous nous devions d’intervenir !

N’ayant pas réussi à me réveiller pour faire Freak Show, l’autre salle de l’enseigne, ce fut ma première expérience dans cette curieuse boutique. J’avais vu traîner quelques photos et eu quelques échos de mes camarades, donc la surprise n’était pas totale. Mais tout de même, il faut avouer que ça en jette. La boutique est superbe, l’arrière boutique où les GM et leurs écrans de contrôle ne sont pas cachés mais astucieusement intégrés, et la mise en scène du passage dans le temps… chapeau. On se répète les uns les autres sur chacune de nos critiques d’Escape Games usant et abusant du voyage temporel, mais c’est tellement important pour l’immersion que celui-ci ne soit pas illustré par une simple et banale porte à ouvrir. Et pourtant, c’est encore beaucoup trop rare qu’il soit mis en scène. Alors tout le monde n’est pas obligé de pousser le truc aussi loin que l’a fait Artimus, mais un simple sas avec des effets de lumière et un peu de fumée, c’est à la portée de n’importe qui et ça remplit parfaitement son office.

002-967.jpgEnfin bref, toute la mise en ambiance préalable à notre mission est de haut niveau, même le jeu d’acteur de notre GM. On a beau ne jamais écouter les briefings et être extrêmement dissipés à ce moment-là, on sait apprécier lorsque notre Game Master ne fait pas que répéter mollement qu’on ne doit pas user de la force ou porter nos petits camardes sur nos épaules. Il est dans son rôle, il nous explique clairement le but de notre mission, on peut donc partir avec un enthousiasme non dissimulé dans cette renaissance italienne. Il va même jusqu’à nous donner un important indice pour résoudre l’une des énigmes auxquelles on sera confrontés. Mais nous décidons sciemment de l’ignorer, jusqu’au dernier moment où il a fallu se rendre à l’évidence et piétiner le peu d’orgueil qu’il pouvait nous rester.

Par la suite, les énigmes se sont enchaînées de manière très fluide. Nous avons eu très peu d’indices d’ailleurs (deux, il me semble), ce qui me fait penser que la salle ne conviendra peut-être pas aux plus chevronnés, en quête de challenge relevé. Des énigmes pas bien difficiles donc, mais pour la plupart très ingénieuses et très variées. Seule l’une d’entre elle me semble devoir être perfectionnée, car peu lisible et portant à confusion. A trois, on ne s’est pas ennuyés une seule seconde. Mais comme pour 80% des salles, je déconseillerais aux groupes de s’y essayer à cinq, au risque que certains d’entre eux se sentent inutiles. A l’image de la boutique que nous avions traversé précédemment, les décors sont superbes et pleinement dans le thème, même si les Alain Decaux en herbe ne manqueront pas de relever quelques anachronismes. La bande son n’est pas en reste, même si nous n’avons à priori pas eu droit à l’accélération stressante de la musique, du fait que nous soyons sortis relativement vite.

En définitive, cet Ultime Madrigal est une excellente salle, très jolie et bien conçue, à laquelle je reprocherais seulement un certain classicisme et une trop grande facilité.

L’avis de Smy

003-909.jpgLors du précédent article sur le Freak Show, j’avais déjà fait une très longue introduction sur la formidable entrée en matière de l’enseigne et le voyage temporel. Je ne vais donc pas me répéter, d’autant que Fylo vient lui même de reparler de cette mise en ambiance.

Si le Freak Show avait su nous transporter dans un thème inédit et nous faire rêver de monstres, Ultime Madrigal est quant à lui plus traditionnel dans sa thématique. Le décor est tout autant réussi, mais un palais sous la renaissance italienne me fait moins voyager qu’un cirque au début du siècle dernier. Ne croyez pas pour autant que j’habite une maison avec des murs en pierre et des tableaux de Michel-Ange au mur, mais la surprise est simplement moins forte, même si la qualité du travail de décoration est toujours autant remarquable.

Les énigmes sont originales, amusantes, certaines mettent en œuvre d’inattendus mécanismes, on passe donc un très bon moment à essayer de les résoudre. L’histoire évolue de manière surprenante et reste très présente dans le déroulé de l’aventure, au point de le remarquer même en cours de jeu, alors que nous sommes tous concentrés sur les énigmes !

Encore une belle réussite d’Artimus…

L’avis de Toma021

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Une fois de plus tout est dit. Artimus réussi encore une belle salle. 2/2 on peut maintenant parler d’une enseigne à surveiller de près. Le petit plus qui me fait vraiment plaisir, la mise en scène de ce voyage dans le temps. Je le répète souvent mais ouvrir une simple porte ne suffit pas à faire voyager les joueurs en leur disant « vous êtes en 1590 ». Ici chez Artimus le soin nécessaire est apporté à ce détail et ça fait vraiment plaisir.

Pour la salle, les décors sont plus classiques mais les énigmes bien fichues. Quelques manipulations très originales viennent pimenter le tout du coup on ne s’ennuie à aucun moment. L’énigme qui pourrait être améliorée dont parle Fylo va être retravaillée selon notre GM donc rien à signaler côté négatif. Du coup je vous conseille également de réserver votre voyage vers la renaissance sans hésiter.

Le site d’Artimus

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