Chinatown : Dans les Griffes de la Triade – Crack the Egg

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Vous avez toujours rêvé d’intégrer une équipe de Yakuzas ? Rejoignez notre centre de formation et partez en mission d’infiltration de la mafia chinoise…

Dans le milieu assez classique des noms d’enseignes Escape Games, certains font parfois preuve d’originalité. Après Tempête sous un crâne très inspiré par Victor Hugo, voici Crack The Egg inspiré par… …les oologistes. Céline, Nicolas et Valentin sont en effet collectionneurs de coquilles d’œufs. Ça peut paraître un peu fou, mais cette passion leur a donné une étrange idée, un fil conducteur pour leurs rooms. Dans notre perspicacité redoutable, l’un d’entre nous pense même qu’il pourrait s’agir d’un œuf…

Après avoir passé l’entrée (en forme d’œuf), nous rencontrons trois des cinq créateurs. L’ambiance est très chaleureuse et on retrouve immédiatement le coté passionné des petites enseignes, ils sont fans, ça ne fait aucun doute. Les règles habituelles sont vites expédiés, il en va de même pour notre formation de Yakuzas, donc de membres de la mafia japonaise. Nous sommes prêts à nous infiltrer dans la mafia chinoise ennemie…

Chinatown : Dans les Griffes de la Triade

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On a cassé mon oeuf !
La guerre des mafias fait rage à San Francisco en 1979. Plutôt que de regarder tranquillement Calimero à la télé et de se faire un Katsudon, notre équipe profite du nouvel an chinois pour tenter de récupérer un objet d’une valeur inestimable.

D’après notre informateur, l’objet se trouve dans un appartement au fond d’une ruelle. Comme il a eu la gentillesse de nous donner la clé, nous entrons assez facilement et découvrons une pièce dont les murs sont recouverts d’un papier peint totalement 70’s, j’en ai la tête qui tourne ! La musique d’ambiance est de la même époque, forcément. Le décor est totalement crédible, le mobilier parfait, la collection de VHS digne de celle de Toma. L’éclairage est aussi très étudié, bien plus que nous ne l’imaginons et ne le remarquons d’ailleurs.

Nous bloquons assez longtemps sur la première énigme, ce qui permet à certains membres de l’équipe de fouiller bien plus minutieusement que d’habitude, et donc de trouver des éléments cachés avec vice. Certains objets sont volontairement redondants, c’est insolite et perturbant à la fois.

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Les énigmes sont originales et mélangent du très traditionnel, des mécanismes High Tech bien intégrés, de la manipulation. Elles sont dans le thème et demandent au minimum de l’observation, parfois de la recherche et de l’analyse documentaire. Une énigme d’Einstein casse malheureusement un peu le rythme, c’est dommage. Certains joueurs apprécient ce type de casse-têtes, ce n’était déjà pas notre cas il y a 3 ans, ça ne l’est plus du tout en 2017. Heureusement, Chinatown propose d’autres épreuves plus fluides et fun…

Les retours du GM se font par un vieil interphone parfaitement dans l’époque, nous avons d’ailleurs l’occasion de l’entendre grésiller quatre ou cinq fois pendant notre mission, nous ne sommes pas très efficaces aujourd’hui. Le chronomètre est aussi très bien intégré dans un élément de décor que l’on pourrait presque prendre pour une énigme.

Nous trouvons au bout de 54 minutes l’objet tant convoité, ou plutôt nous pensons l’avoir trouvé. Une bouteille de champagne tout fraiche se dévoile, je dois être un peu ahuri car Toma et Fylo me regardent en se marrant. Une étiquette « Pour la Tête de Dragon, notre chef vénéré » y est accrochée et je réalise que c’est pour mon anniversaire. Je viens de me faire prendre à mon propre jeu, c’est généralement plutôt mon rôle de faire personnaliser les rooms pour les copains.

Nous sortons de l’appartement en hésitant un peu, n’y avait-il pas aussi une histoire d’œuf ? Qui a vraiment écouté le brief ? Nous retournons alors résoudre la dernière énigme, une quête annexe, et trouvons un étrange objet qui sert bien de fil conducteur entre les différents scénarios de l’enseigne !

Vient le moment du debrief et quoi de mieux pour cet exercice que de le faire autour d’une bouteille ? Et quoi de plus surprenant que de voir arriver un gâteau avec des bougies ? S’en suivra une discussion très agréable qui sera l’occasion d’en apprendre plus sur l’enseigne, l’équipe, le fameux œuf et la quête secondaire.

Pour conclure, nous avons trouvé cet Escape Game relativement difficile, même si le record au moment de la rédaction de cet article est de 43 minutes, et un peu old school. Il se classe néanmoins sans problème dans nos bonnes salles. Lors de votre prochaine mission chez Crack The Egg, nous vous conseillons de poser des questions à l’équipe sur les coquilles d’œufs, ils sont incollables !

L’avis de Fylodindon

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Bon, on a tiré à la courte paille et c’est moi qui doit endosser le rôle du ronchon (comme d’hab’). Commençons toutefois par distribuer les bons points, que ça soit par rapport à l’enseigne (décor amusant, accueil très sympa, GM passionnés, idée générale originale…) ou par rapport à la salle.

Car il faut bien reconnaître que le boulot abattu sur le décor et l’ambiance est très soigné et particulièrement réussi. On est censé se trouver dans un studio à Chinatown, au beau milieu des années 70, et on s’y croit. La fouille est très présente (trop pour nous, dont c’est devenu le talon d’Achille) et j’aime bien l’idée de collectionner toutes sortes d’objets et d’éléments qui nous serviront bien plus tard. La bande son, élément auquel je suis particulièrement accroché, est-elle aussi bien présente même si certains effets sonores très ciblés n’ont pas eu sur moi l’effet escompté.

Alors peut-être est-ce nous qui avons été particulièrement mauvais, mais la salle est plutôt difficile à mon sens. En soi ce n’est pas un défaut, bien au contraire, mais qui dit difficile dit réservée aux joueurs aguerris. Or, pour des joueurs rompus à l’exercice, les mécanismes et le déroulement du jeu font un peu datés (beaucoup de cadenas, des énigmes à base de petits papiers). Alors effectivement, ça se marie plutôt bien avec le thème et l’objectif qui nous a été fixé, mais ça laisse un léger sentiment d’amertume en bouche (et c’était pas le champagne).

Enfin, l’objectif n’était pas forcément très clair (faut dire qu’on écoute toujours à moitié les briefings) et cette histoire de quête annexe me laisse perplexe. Très bien dans l’idée, mais trop perturbante sur notre réel rôle dans la salle. Il faut savoir d’ailleurs que c’est le premier Escape Game où on nous donne la clé de la porte principale. On n’est donc pas enfermés et pouvons sortir à tout moment. Là encore, l’idée est bonne, mais du coup ça a donné une fin un peu incongrue où on s’est tous regardés interloqués, sans trop savoir ce qu’on devait faire. Alors pour Smy, c’est compréhensible puisque la bouteille et le petit mot pour lui souhaiter son 70ème anniversaire l’ont pris de court, mais Thomas et moi qui étions à l’origine de la combine, n’avons pas été plus réactifs pour autant.

Heureusement, quelques énigmes sortent du lot, les décors et l’ambiance sont vraiment chouettes, le thème est original et le fil conducteur avec les prochaines salles de l’enseigne pourrait bien apporter un vrai plus. Tout cela propulse Chinatown parmi les bonnes expérience de la capitale, qu’on vous conseille de tester… même moi, le ronchon de service.

L’avis de Toma021

Crack the Egg débarque dans le 12e et bien sûr nous y avons foncé ! Comme les vieux du site se sont chargés de vous décrire toute l’aventure je vais directement détailler ce qui m’a plu et moins plu :

  • Pour commencer, l’accueil a été des plus sympathiques et il est difficile de dire le contraire quand on sait les petites modifications apportées juste pour nous et notre vieux dragon.
  • Le scénario de la pièce est également bien travaillé. Rare sont les enseignes à utiliser le scénario plus que pour planter décor. Là c’est le cas et j’ai hâte de voir les implications sur la deuxième salle (le suivi d’un même scénario sur les futures salles).
  • Les décors très 70’s passent parfaitement et l’ambiance sonore qui va avec est soignée. J’avoue avoir raté de la même manière que Fylo la petite subtilité sonore liée au scénario mais tout est bien pensé.
  • La quête annexe mise en place. C’est toujours sympa. J’aime l’idée dans un jeu vidéo alors pourquoi pas dans un escape…
  • … parce que justement c’est bien plus dur à mettre en place dans un escape et que sur 2 exemples, aucun n’a réussi à me convaincre. Ici, cela a donné lieu à une sortie un peu ratée. J’espère que de petites modifications ou un brief plus clair (ça ne marchera pas pour nous vu qu’on écoute rien) pourront affiner la chose.
  • Bah c’est tout pour les points négatifs.

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Au final Crack the Egg ne révolutionne pas le marché (ou pas encore – la deuxième salle promet d’être sur des mécanismes très différents) comme certains autres nouveaux acteurs essaient de le faire mais nous avons passé un très bon moment et vous pouvez donc y aller les yeux fermés.

Le site de Crack the Egg

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